Salut à tous !
Voici un court article de présentation
du Shogi. Il s’agit d’une vue globale, agrémenté de quelques comparaisons avec
les échecs et points de règles basiques, qui vous permettront d’avoir une
première idée de la mécanique du jeu.
Le Shogi se joue sur un Shogiban,
plateau de 9 x 9 cases, où chacun des joueurs possèdent 20 pièces.
Comme vous le constaterez sur la
photo, la notion de noir et blanc n’existe pas au Shogi, et toutes les pièces
sont identiques.
1ère ligne : les pions. 2e ligne : Fou et Tour. 3e ligne : Lance, Cavalier, Argent, Or, Gyoku Shô (Roi) etc |
Voici les 8 types de pièces dont vous
disposez :
Le roi, se déplace d’une case dans
n’importe quelle direction, et est bien sur votre pièce maitresse à défendre.
Le général d’or, se déplace d’une case
dans toutes les directions sauf ses deux diagonales arrière.
Le général d’argent, à l’inverse de
l’or, se déplace sur les 3 cases devant lui et les deux diagonales arrières,
mais ni sur les côtés, ni en arrière.
Le cavalier, se déplace d’une case de
côté et deux vers l’avant en un seul mouvement, avec la possibilité de sauter
par-dessus les autres pièces.
La lance, nombre illimité de cases
uniquement vers l’avant.
La tour, nombre illimité de cases
horizontalement et verticalement
Le fou, nombre illimité de cases en
diagonal.
Le pion : une case, uniquement
vers l’avant.
Il y a deux notions qui définissent
les joueurs :
Même si le terme générique de
« Roi » est concédé, les deux pièces sont différentes sur le plateau,
ce sont les seules exceptions. On distingue « Ô-shô » le grand
général - la pièce de gauche, qui est incarné par le joueur disposant du plus haut grade (ou plus
âgé s’ils n’ont pas de grade), et « Gyoku shô » le général de jade,
qui est le challenger.
Puis les joueurs sont nommés « Sente »
celui qui as l’initiative (celui qui débute la partie, comme s’il s’agissait de
noir aux échecs) et par opposition son adversaire se nomme « Gote ».
Pour le reste, cela se joue comme les
échecs que nous connaissons. A tour de rôle, chaque joueur avance une pièce de
son choix afin de développer sa stratégie, aussi bien défensive qu’offensive,
dans le but de mettre le roi adverse en échec et mat. Toute pièce qui finit sur
une case contenant une pièce adverse la capture.
Cependant le Shogi possède quelques
spécificités, le rendant unique dans sa façon de jouer et de penser.
1/ Le parachutage.
Il y a une raison à l’uniformité des
pièces, c’est que vous serez amené à utiliser les pièces de votre adversaire.
Capturer un pion, un cavalier, un tour, un général d’or, et celui-ci finit dans
votre réserve. Lors de votre tour, au lieu de jouer, vous pouvez décider de
parachuter une de vos pièces en réserve sur n’importe quelle case libre du
shogiban.
2/ La promotion.
Le shogiban peut être divisé en trois
zones : les 3 lignes couvertes de vos pièces en début de partie
représentent votre camp, le camp adverse est lui aussi symbolisé par ses 3
lignes, et les 3 lignes centrales représentent le terrain neutre.
Toute pièce adverse qui avance dans le
camp ennemi peut se promouvoir. Cela signifie retourner la pièce, lui donnant
un nouveau nom et des propriétés propres. La plupart des pièces se mutent en
général d’or, mais la tour et le fou deviennent des pièces surpuissantes,
disposant d’un mouvement d’une case supplémentaires dans les directions qu’ils
ne peuvent normalement pas faire (diagonal pour la tour, horizontal/vertical
pour le fou).
3/ Exceptions découlant de ces règles.
Une pièce parachutée dans le camp
ennemi arrive non promu. Lors de son déplacement suivant, la promotion sera
possible, et ce même si le déplacement la mène hors du camp ennemi.
Interdiction de parachuter un pion, un
cavalier ou une lance sur la dernière ligne adverse. Ne pouvant qu’avancer,
elles sont condamnées et ne servent à rien.
Interdiction de parachuter un pion sur
une colonne où vous possédez déjà un pion (sinon coupage de tête).
Interdiction de parachuter un pion
juste devant le roi adverse. Toutes les autres pièces : aucun problème.
Capturer une pièce promue vous fait
mettre la pièce non promue dans votre réserve. Cela explique la force d’un pion
transformé en or, puissant mais sans grande valeur en cas de perte.
Voilà, vous connaissez désormais les
règles générales du Shogi.
Si j’étais là, avec vous, et mon
shogiban sous le bras, nous pourrions immédiatement jouer une partie !
Comme vous vous en doutez, ces règles
simples cachent une immensité stratégique difficile à s’imaginer, offrant un
jeu passionnant et des retournements de situation très courant.
Petite difficulté pour nous
occidentaux, les kanjis utilisés sur les pièces ne sont pas très parlant de
prime abord, mais cela deviendra naturel avec quelques moyens mnémotechniques
et un peu de pratique.
Dans un second post je vous
partagerais toutes les infos utiles pour débuter (règles, livres, jeux, jeu
online, etc…)
Pour plus d’infos et une présentation
plus visuelle des déplacements :
No
English translation this time, as I think the Wikipedia article is probably
more complete than mine. Please check this and let’s play some Shogi !
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